GRENSOVERSCHRIJDEND SAMENWERKINGSPROGRAMMA

Met steun van het Europees Fonds voor Regionale Ontwikkeling

RISSC

Kerngegevens

Projectleider

Institut Scientifique de Service Public (ISSeP)
Zoning Schweitzer
Rue de la Platinerie 12
7340 COLFONTAINE
BELGIE

Contactpersoon

Mathieu Veschkens

Begindatum

01-01-2018

Einddatum

30-09-2022

Budgettaire elementen

Totaal Budget
1 493 060,21 €

Website:

https://www.rissc-interreg.eu/





RISSC

Grensoverschrijdende verbetering van voorkoming en beheer van ondergrondse risico's dat door ondergrondse ruimten veroorzaakt werden.

axe3

Categorie

Project

Specifieke doelstelling van het programma

Anticiperen op en beheren van de natuurlijke, technologische en industriële risico's en van de noodsituaties

Domein van bijstandsverlening

Risicopreventie en -beheer van niet aan het klimaat gerelateerde natuurlijke risico’s (d.w.z. aardbevingen) en de risico’s in verband met menselijke activiteiten (bv. technologische ongevallen), met inbegrip van bewustmaking, burgerbescherming en ram


Op het grondgebied van Wallonië en Hauts-de-Frankrijk bevinden zich talrijke ondergrondse holtes van antropogene oorsprong (mijnen, groeven, …) en natuurlijke oorsprong (karst …), die vaak een bedreiging vormen voor de veiligheid van personen, onroerende goederen, ruimtelijke-ordeningsprojecten en de sociaaleconomische aantrekkelijkheid van bepaalde zones. Het overheidsbeleid inzake preventie en beheer van ondergrondse risico's aan weerszijden van de grens streeft gemeenschappelijke doelstellingen na, maar past verschillende en verbeterbare instrumenten toe.  Het project RISSC stelt daarom grensoverschrijdende verbeteringen voor van het lokale beleid inzake preventie en risicobeheer, ruimtelijke ordening en de veiligheid van de burgers (met aanbevelingensgidsen, samenvattingen van reglementen, demonstratiesites, sensibiliseringsacties, colloquia, grensoverschrijdende netwerken van overheden en experts). Er wordt gekozen voor een innovatieve, geïntegreerde en gecoördineerde aanpak van het beheer van de natuurlijke risico’s van terreinverschuivingen, veroorzaakt door de ondergrondse holten , die de bestaande middelen (reglementen, gegevens, methoden,...) bundelt en de uitwisseling van goede praktijken op grensoverschrijdende schaal combineert om de natuurlijke, landschappelijke, stedenbouwkundige en patrimoniale continuïteit van de grensgebieden te garanderen.

Rapporteringsdatum 16-06-2023

Une des premières réalisations du projet a porté sur l'inventaire des objets souterrains. Divers rapports ont été dressés du côté wallon et du côté français. Une typologie comparée des objets a été établie sur base de ces documents ; et ce afin de définir les balises pour une base de données transfrontalière. En Wallonie, les données "cavités" sont disponibles et centralisées par le service géologique de Wallonie. Elles sont présentées actuellement au grand public via un portail cartographique sous forme de « zones de consultation » (périmètre parcellaire dans lequel une cavité est susceptible d'exister). Côté français la situation est très différente : les données ont des propriétaires différents (administrations locales, départementales, nationale), conduisant à des informations influençant leur qualité, ce qui les rend difficiles à exploiter. Néanmoins, les données nationales sont centralisées et gérées par le BRGM. Le Ministère français de la Transition écologique et solidaire a été sollicité en tant que propriétaire des données nationales, et a donné l'autorisation d'utilisation de ces données. Le BRGM a été contacté et s'est engagé a fournir les données disponibles. Un rapport de synthèse sur les cavités en Wallonie et dans les Hauts-de-France a été rédigé et publié. Ce rapport sert notamment de clé de lecture au portail cartographique transfrontalier (voir ci-après). Dans le cadre de l'analyse accidentologique des effondrements passés, des données « effondrements » ont été fournies par le versant wallon (décembre 2021) et le BRGM a transmis une base de données effondrement en juin 2022. L'analyse des données a donc pu commencer au semestre 9 seulement. Le rapport accidentologique en cours accuse donc un certain retard. Le projet de construction d'une BD commune a par ailleurs été abandonné à cause d'une disparité trop importante entre les deux BD et d'un manque de temps. A la place, le rapport intégrera des balises pour la construction d'une BD idéale. Pour ce qui est de la caractérisation des menaces, deux sites tests ont été sélectionnés (La Malogne en Wallonie, la carrière Herriot en France). La collecte de données sur le site test de La Malogne et la récolte d'échantillons sur site permet la combinaison d'essais en laboratoire et d'observations in situ pour déterminer la loi de comportement de ces matériaux rocheux. Cette loi a permis d'alimenter les modèles numériques de stabilité des cavités. Une cartographie géotechnique définissant différentes qualités du massif rocheux a pu être réalisée sur le site, ainsi qu'une carte des instabilités (levé des désordres observés). Des simulations numériques ont été réalisées dans le cadre de la thèse de T. Georgieva(UMONS) et des modèles géomécaniques ont été produits. La thèse a été défendue avec succès en octobre 2023. Plusieurs articles scientifiques ont également été produits dans ce cadre. L'influence des travaux miniers sur les cavités sus-jacentes a également été abordée dans la thèse de l'UMONS. Cet aspect a fait l'objet d'un rapport méthodologique publié sur le site internet de RISSC. Un scan 3D et une séance de photogrammétrie ont également été organisée sur le site. Ces mêmes séances ont été répétées à plus d'un an d'intervalle afin de comparer les résultats et de pouvoir caractériser les éventuels mouvements sur le site. Une note technique à ce sujet a été rédigée et publiée. En parallèle, le travail de caractérisation a été initié sur le site de la carrière Herriot à Hellemmes. Un état des connaissances a été rédigé et un dispositif de surveillance et d'instrumentation connecté à e-CENARIS, l'infrastructure de l'INERIS dédiée à l'observation et à la surveillance des risques du sol et du sous-sol a été installé. Tous les partenaires du projet ont accès à cette plate-forme. L'instrumentation permet de suivre en continu différents paramètres (niveau d'eau, paramètres géotechniques, paramètres acoustiques) et de les corréler. Concernant l'évaluation des aléas mouvements de terrain et les échanges de bonnes pratiques, les méthodologies ont été documentées lors des semestres précédents. Ces méthodologies doivent être comparées sur deux sites transfrontaliers : un secteur de Seclin et, une partie du village de Jemappes. Pour le site de Seclin, une compilation des données disponibles a été réalisée, accompagnée d'un SIG de repérage à l'attention des partenaires wallons. La cartographie d'aléa et le rapport méthodologique l'accompagnant ont été réalisés par les partenaires wallons. Le site de Jemappes a également fait l'objet d'une évaluation des aléas selon la méthode française. Suite à cette évaluation, les deux applications et la méthodologie pour leur élaboration ont été comparée. Un rapport de comparaison, comprenant une vision critique et des recommandations, a été réalisé et publié sur le site internet de RISSC. A propos de l'étude du développement de solutions locales pour réduire le risque, l'enquête réalisée met bien en évidence une gestion régulière de cavités de tous types (carrières, mines, puits, sapes de guerre, vieux égouts...), en majorité situées entre 0 et 20 m de profondeur, en général en milieu urbanisé ou sous voirie. Ces cavités, ou leurs accès, ont été mises en sécurité par diverses méthodes, le comblement restant la solution la plus utilisée. Des contacts ont également été pris avec des experts en gestion des cavités du côté wallon (universitaire et service public). Parallèlement à cette enquête, des solutions de protection passive en surface (avec conservation des vides) ont commencé à être étudiées, et notamment vis-à-vis de la sécurisation des puits (très nombreux en France et en Wallonie). Une synthèse sur les solutions de sécurisation, adaptées aux contextes locaux, a été finalisée et publiée sur le site. Les solutions alternatives de mise en sécurité sont également mises en avant. Ainsi, la valorisation touristique des sites souterrains a été particulièrement visée du côté wallon et du côté français. Une synthèse, comprenant notamment des conseils et bonnes pratiques, est en cours à ce sujet (stade de validation). Une synthèse des réglementations en vigueur pour la gestion des risques liés aux cavités a été réalisée d'abord côté français. Pour le versant wallon, les pratiques réglementaires ont été présentées par le SPW (M. Pacyna) lors d'un séminaire organisé par l'UMONS et à destination des étudiants en Génie Minier en décembre 2020. Le projet du nouveau décret de gestion du sous-sol wallon a notamment été présenté. La rédaction de la synthèse réglementaire et de la comparaison des réglementations et pratiques en oeuvre sur les deux territoires a été finalisée. Ce rapport, très demandé par le public, est disponible sur notre site. Enfin, la réflexion relative à la structuration d'un réseau transfrontalier d'élus et d'acteurs clés pour la prévention et gestion des risques sous-sol a été initiée en 2020. Des listes de contacts ont été dressées de part et d'autre de la frontière et des rencontres étaient prévues à différents niveaux de structures (communes, agglomération, intercommunales). Cette activité a été fortement ralentie en raison de la crise sanitaire et du manque d'implication des communes. Au terme du projet, il est à noter qu'un réseau d'élus n'a pas pu être construit de manière concrète. Un webinaire a pu être organisé en fin de premier semestre 2021. Il a rassemblé plus de 170 participants de différents secteurs (experts, agents communaux, notariat, service de secours, ...). Ce webinaire a notamment été l'occasion d'entamer une discussion avec les invités sur l'intérêt d'un réseau transfrontalier et de mieux cibler les attentes des différents secteurs professionnels présents. L'intérêt des services de secours a été particulièrement souligné et une réunion transfrontalière spécifique à leur égard a été organisée. Des échanges ont eu lieu entre les services transfrontaliers, évoquant notamment des formations croisées. Des ateliers de formation visant les collectivités, les services de secours et les experts ont été organisés au colloque de clôture du projet (septembre 2022). Le pôle transfrontalier d'expertise s'est concrétisé, notamment par la création d'une formation conjointe entre les deux pôles universitaires (UMONS et ULille) qui a été mise en place et restera active à l'avenir. Dans le cadre de ce pôle, un soutien technico-administratif est offert aux acteurs de la gestion du risque cavité via le site internet de RISSC où sont regroupés l'ensemble des outils et documents produits lors du projet (base documentaire avec l'ensemble des synthèses et rapports, portail cartographique transfrontalier, liste de personnes ressources, etc.). Enfin, différents évènements (sorties de terrain, participation à des colloques scientifiques, journées du patrimoine, formations, actions de sensibilisation,...) ponctuent le déroulement du projet RISSC. En terme d'événements de sensibilisation à grande échelle, on peut souligner l'organisation de la journée de lancement (2018), un premier colloque sur les effondrements (novembre 2019), un webinaire (juin 2021) et le colloque de clôture (septembre 2022). Toutes les actualités sont mises à jour régulièrement sur le site internet du projet consultable à l'adresse suivante : www.rissc-interreg.eu