Rapporteringsdatum 07-11-2022

Au cours de l’AN 1, 2 quartiers pilotes ont entamé l’action RHS de chaque côté de la frontière : Dutemple (Valenciennes) et Epinlieu (Mons). Pour chacun, un diagnostic en 4 volets a été réalisé. A cette fin, des rencontres transfrontalières régulières réunissant travailleurs sociaux, habitants des quartiers et partenaires académiques ont été organisées. Les résultats des diagnostics ont été présentés aux habitants et travailleurs sociaux d'autres quartiers en novembre 2018, lors de l’événement de lancement officiel du projet RHS. Sur l’approche territoriale, les quartiers-pilotes se sont ensuite lancés dans la co-construction d’outils d’insertion sociale tels que la réalisation d’une cartographie les reliant à leur environnement immédiat et permettant d’effacer les frontières existant entres ces quartiers et la ville. 8 quartiers supplémentaires et leurs structures d’accompagnement ont rejoint la démarche en 2020 : les centres sociaux (CS) de Vieux-Condé, d’Onnaing et de Denain (Centre Social Tonini et Centre Social Faubourg Duchâteau) pour la région valenciennoise ainsi que les maisons de quartiers(MQ) montoises de Nimy, de l’Ile aux Oiseaux et de la Gare. En 2021, les CS de Marly (Les Floralies et La Briquette) et la MQ de Saint Waast ont entamé le travail côté français, et les quartiers de Cuesmes et de Jemappes côté belge. Pour agir dans le domaine de la coéducation, les équipes professionnelles ont débuté par un échange transfrontalier autour de leurs actions, de leurs pratiques et des outils déjà mis en œuvre. L’idée était de partir des expériences vécues en identifiant les problématiques des CS et MQ mises en lumière par les coordinateurs de terrain, et de co-construire de nouveaux outils avec un apport théorique et méthodologique universitaire. Les échanges ont permis de dégager des thématiques et méthodologies de travail adaptées à chacun des territoires. Sur l’axe territorial comme sur celui de la coéducation, le développement du pouvoir d’agir est au cœur du projet RHS. Il se développe grâce aux méthodologies participatives placées au cœur des formations et se déploie selon la prise en main du projet par les habitants ayant participé. Faisant valoir leur expérience, les habitants deviennent eux-mêmes animateurs d’ateliers et d’autres activités auprès des habitants des nouveaux quartiers intégrant le processus, et se profilent alors comme “experts du vécu” (AN 3). Le projet a été prolongé d’un semestre (en raison des suspensions provoquées par la pandémie). La dernière année du projet a rencontré l’objectif initial de création d’un centre de ressources numérique Ricochets regroupant des outils expérimentés par les publics impliqués et les méthodologies relatives à l’inclusion sociale, sur les deux axes de travail du projet mais aussi dans une perspective transversale pour certains d’entre eux. Il permet l’essaimage des actions mises en place dans le cadre du projet.