Date de rapport 13-03-2023

Un évènement de lancement a été organisé le 5/12/2018 à Gand pour présenter le projet aux parties prenantes et constituer un groupe de résonance. Pour la communication au public, un dispositif comprenant site web www.interreg-grass.eu, newsletters, flyers et compte LinkedIn a été mis en place. La dissémination est également assurée par des conférences ou posters dans des congrès scientifiques ou workshops et via des articles. Les fédérations associées relaient la communication et en élargissent la diffusion. Une conférence de presse a été organisée le 2/12/2019 à Tourcoing en clôture d’un atelier où une vingtaine de représentants du monde académique, de l'industrie, des collectivités locales et des instances sportives ont échangé sur les enjeux du gazon artificiel en matière de sécurité et évoqué les avancées technologiques visées par le projet. Dans une première phase, le comportement au feu de structures de gazons artificiels existants a été testé selon la norme ISO 9239. Une veille sur la réglementation actuelle et les aspects environnementaux a été mise en place. Afin de comparer les solutions développées aux produits actuels, une modélisation du cycle de vie du gazon artificiel a débuté. Les premiers essais feu réalisés ont révélé que les éléments critiques diffèrent selon le type de structure et les applications visées. Un panneau radiant à échelle réduite, reproduisant les conditions d’essai des tests normalisés, a été développé dans le but de diminuer les quantités de matière utilisées pour les tests et identifier plus rapidement les structures présentant les propriétés les plus intéressantes. Deux stratégies d'ignifugation ont alors été mises en place. Pour les applications sportives, on a privilégié le développement d’un remplissage à base de liège ignifugé. Un protocole expérimental de greffage de phosphore sur le liège a été mis au point, qui a permis d’améliorer le comportement au feu du liège mais aussi celui de la structure de gazon complète. Pour les applications paysagisme, la stratégie vise l’ignifugation des poils (brins d’herbe) pour permettre la formation d'une couche protectrice à la surface du dossier, qui est le point faible de la structure. Des filaments contenant des retardateurs de flamme (RF) commerciaux ont été extrudés et testés. L’entreprise Lano, membre du groupe de résonance, a également fabriqué un prototype de gazon artificiel à partir de ces filaments ignifugés. Le gazon artificiel contenant les additifs RF brûle complètement mais à une vitesse deux fois plus lente, ce qui laisse deux fois plus de temps aux personnes pour évacuer l’endroit. Le protocole de phosphorylation du liège a été adapté, ce qui a permis d’améliorer les propriétés feu et les résultats aux tests d’usage. De plus, la présence d'humidité résiduelle dans le liège permet d’améliorer les propriétés feu. Une structure de gazon artificiel répondant à la norme ISO 9239 a donc été développée lors du projet GRASS. On peut conclure que le projet GRASS a apporté une contribution positive, d'une part, à l'acquisition de connaissances et à la sensibilisation au comportement au feu du gazon synthétique et, d'autre part, à l'amélioration de son comportement au feu. En ce qui concerne ce dernier point, un départ solide a été pris, mais ce n'est certainement pas encore le point final. Le comportement au feu peut encore être amélioré. Grâce au projet GRASS, deux pistes solides et réalisables ont été fournies pour y parvenir. De nouvelles innovations sont nécessaires pour y parvenir.