Date de rapport 12-06-2023

Le projet ADAGIO consiste à proposer une solution nutritionnelle composée d’ingrédients aux effets bénéfiques complémentaires pour améliorer la santé digestive des animaux de rente et donc leur état sanitaire. Ce projet ambitionne également d’étudier la possibilité d’utiliser cette solution pour une consommation humaine sous forme de compléments alimentaires pour le même objectif d’améliorer la santé digestive. Parmi les opérateurs du projet, la société Sanluc fournit les produits et apporte sa connaissance de ceux-ci ainsi que du marché associé, UniLaSalle assure un certain nombre d’analyses et cordonne le projet en impliquant l’université de Gand qui pilote et héberge les essais sur le porc et la société Lilloise Genoscreen qui porte les analyses sur le microbiote. Au cours des semestres précédents, le travail des différents opérateurs du consortium a consisté à définir dans un premier temps les caractéristiques physico-chimiques des composants de la solution et ceci pour les molécules prises individuellement et en mélange, puis à observer l’absence d’altérations de ces propriétés physico-chimiques dans le mélange. Ce travail de caractérisation a été couplé à une double évaluation des propriétés biologiques de la solution in vitro et in vivo. In vitro le travail a consisté jusque-là à définir et à mettre en place les modèles d’étude, à savoir un modèle de coculture de cellules reproduisant les conditions intestinales et un modèle d’étude de l’impact de la solution nutritionnelle sur la croissance de souches bactériennes représentatives du microbiote. In vivo, le projet consiste en une évaluation sur 2 espèces d’animaux de rente : le porc et le poulet. Les évaluations sur le porc ont été réalisées entre octobre et décembre 2021 sur le site de l’université de Gand. On a ainsi pu observer un effet positif des produits sur l’état des cochons. Les analyses moléculaires issues de cet essai et notamment les analyses de microbiote montrent des effets sur l’abondance de certaines souches bactériennes corrélés à l’état de santé des animaux. Plusieurs actions de valorisation ont été mises en place, que ce soit au niveau scientifique (participation à des congrès) ou au niveau du grand public et des professionnels du secteur (participation à un salon professionnel et communication via les réseaux sociaux).Au cours du dernier semestre du projet, le travail s’est poursuivi sur les différents aspects du projet. L’essai sur les poulets de chair a pu être mené, même si globalement aucun des traitements testés n’a entraîné de modification significative des paramètres zootechniques, nous avons pu observer une légère amélioration de la croissance des animaux sur certaines périodes et avec certains des traitements. L’approfondissement des études moléculaires sur les prélèvements issus de l’essai sur les porcelets ainsi que les tests in vitro ont permis de corréler les résultats issus des analyses du microbiote sur l’impact des ingrédients sur les différentes espèces bactériennes. Enfin de nombreuses actions de valorisation ont été effectuées avec notamment le dépôt d’une publication scientifique, la présentation des resultats du projet dans une conférence nationale et dans plusieurs congrès internationaux. De plus les membres du consortium ont organisé en décembre 2022 un webinaire spécialement dédié à la presentation des resultats du projet aux professionnels de la filière.