Programme de coopération transfrontalière

avec le soutien du Fonds Européen de Développement Régional

La Journée Mondiale des Réfugiés

Mercredi, 20 juin, 2018

Ce 20 juin 2018 est marqué par la Journée Mondiale des Réfugiés, célébrée chaque année suite à l'adoption de la résolution 55/76 de l'Assemblée générale de l'ONU, le 4 décembre 2000. La date du 20 juin coïncide avec l'adoption de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés.

Il s’agit de cette même convention qui a institué le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), et qui énonce que le terme « réfugié » s'applique à « toute personne qui, craignant avec raison d'être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays ».

L‘Union européenne (UE) a connu un afflux sans précédent de réfugiés et de migrants en 2015 et 2016. Plus d’un million de personnes sont arrivées en Europe, la plupart d’entre elles ayant fui la guerre et le terrorisme qui frappent la Syrie ainsi que d’autres pays. L’UE a alors adopté une série de mesures pour faire face à cette crise et apporte un soutien considérable aux États membres. La Commission européenne propose d’ailleurs de tripler les financements destinés à la gestion des migrations et des frontières pour la période 2021-2027. Le Fonds « Asile et migration » (FAM) sera renouvelé et les États membres se verront accorder une enveloppe forfaitaire de 5 millions d’euros destinée au financement d’actions dans la gestion de la migration.

La crise migratoire en Europe est un fait et touche, de près ou de loin, tous les États. Cette journée est alors l’occasion de souligner que le programme Interreg France-Wallonie-Vlaanderen œuvre, à son échelle, en faveur de l’intégration des réfugiés sur le territoire transfrontalier, et cela au titre de son axe 4 « Promouvoir la cohésion et l’identité commune des territoires transfrontaliers ».

Les projets « AB Réfugiés – Social » et « AB Réfugiés – Emploi » en ont fait leur principal objectif. Le premier, AB-Réfugiés – Social, a pour but de renforcer et de pérenniser l’offre de services transfrontaliers en matière sanitaire et sociale auprès des demandeurs d’asile et des réfugiés afin de renforcer la prise en charge et l’accompagnement de ces populations vulnérables, mais aussi de leur faciliter une installation durable dans les territoires du programme. Concrètement, ce projet veut proposer un appui méthodologique et opérationnel pour les professionnels et les bénévoles qui accueillent et prennent en charge le public migrant.  

Le second, AB Réfugiés – Emploi, est un projet dans le cadre duquel des acteurs du marché du travail des trois versants entreprennent des actions en faveur du public-cible des réfugiés. Son objectif réside dans le soutien intensif du parcours vers l’emploi. Les jeunes réfugiés demandeurs d’emploi sont conseillés dans leur orientation vers un parcours professionnel puis mis en relation avec des employeurs potentiels. Le projet est également axé sur la formation par l’apprentissage sur le lieu de travail, pendant lequel le public cible bénéficie d’une formation sur le lieu de travail sous la conduite d’un formateur en apprentissage. Ces formateurs soutiennent les réfugiés sur le plan linguistique notamment : en effet, « le degré de maîtrise de la langue du pays d'accueil a un impact considérable sur l'accès à l'emploi, et ce, quel que soit le niveau d'éducation. Dans les cinq années suivant l'installation, seul un réfugié sur quatre a un emploi, soit le niveau le plus faible de tous les groupes de migrants. Après dix ans, ce taux d'emploi atteint 56% en moyenne. » (https://www.rtbf.be/info/monde/detail_emploi-des-refugies-l-ocde-incite-a-investir-dans-la-maitrise-de-la-langue?id=9398492)

Les projets sont cofinancés à hauteur de plus de 694 000€ pour AB Réfugiés – Social, et 936 000€ pour AB Réfugiés – Emploi par le FEDER.

Avec le soutien du Fonds européen de développement régional

 

Marine Merat-Viriot, Interreg Reporter au sein du programme Interreg France-Wallonie-Vlaanderen