Programme de coopération transfrontalière

avec le soutien du Fonds Européen de Développement Régional

DepollutAir

Informations clés

Opérateur chef de file

Université du Littoral - Côte d'Opale
MREI 1 - UCEIV - ULCO
Avenue Maurice Schumann 145
59140 Dunkerque
FRANCE

Personne de contact :

Stéphane SIFFERT

Date de début

01-10-2016

Date de fin

31-03-2022

Eléments budgétaires

Budget Total
2 729 854,00 €

Site Web

http://www.gotos3.eu/nl/projecten/depollutair/home





DepollutAir

DepollutAir - Couplages innovants de techniques de traitement des Composés Organiques Volatils (COV): nouvelles voies pour améliorer la qualité de l'air

axe1

Catégorie

Portefeuille de projets

Objectif spécifique du programme

Accroissement de la recherche et de l'innovation de la zone transfrontalière dans les secteurs stratégiques et les secteurs à forte complémentarité

Domaine d'intervention

Soutien aux processus productifs respectueux de l’environnement et à l'utilisation rationnelle des ressources dans les PME


Une étude de l'OMS du 25 mars 2014 indique que 7 millions de personnes sont décédées prématurément en 2012 dans le monde (1 mort sur 8), décès attribuables aux effets de la pollution de l'air extérieur et intérieur. Cette pollution est clairement devenue le principal risque environnemental de santé dans le monde. Les Composés Organiques Volatils (COV) prennent une part importante dans cette pollution. L'industrie manufacturière est responsable de plus du tiers des émissions de COV. Ces émissions industrielles n'ont pas uniquement un impact local mais aussi un impact à plus longue distance. Leur réduction est donc une préoccupation majeure et transfrontalière. Les compétences inter-régionales associées dans le présent projet visent à réduire les émissions anthropiques de COV d'un secteur industriel (utilisation de peintures/laques sur métaux). La compétence développée pourra cependant s'étendre à d'autres activités émettrices de COV, voire aux émissions dans l'air intérieur. Différentes techniques d'abattement des COV existent sur le marché mais elles sont peu efficientes. L'introduction de technologies alternatives pour le contrôle de ces émissions alliant efficacité et économie pour satisfaire les normes de rejets est primordiale. Ce projet compte alors accompagner les entreprises transfrontalières dans une démarche environnementale et durable pour leur proposer des solutions adaptées et innovantes pour le traitement des COV.

Date de rapport 01-12-2022

Le projet DepollutAir devait développer de nouvelles solutions innovantes pour le traitement des Composés Organiques Volatils (COV), notamment par le couplage de méthodes, puis d'accompagner les industries transfrontalières concernées, dans une démarche environnementale et durable. Des visites sur site ont eu lieu chez les deux partenaires industriels associés du projet, TIM et Volvo Cars puis chez Ryssen Alcools. Une campagne de mesures chez Volvo Cars ainsi que chez Ryssen Alcools ont été effectuées afin d’avoir des données pour tester nos procédés dans des conditions proches de la réalité industrielle. A partir de ces données, différents matériaux (adsorbants, catalyseurs, photocatalyseurs) ont été sélectionnés et synthétisés par les différents partenaires pour avoir une base de matériaux utilisés pour les procédés de traitement. En particulier, une zéolithe hiérarchisée par l’UNamur a été testée par l’UMONS pour ses capacités d’adsorption. Elle a été également modifiée à l’ULille et l’ULCO et testée en catalyse d’oxydation des COV. Des tests en plasma et catalyse et couplage ont été effectués également par des étudiants en cotutelle sur les sites de l’ULille et l’UGand. Mais d’autres échanges d’étudiants ont eu lieu entre l’UMons et l’ULCO (couplage adsorption et catalyse), l’ULCO et l’UNamur (synthèse des matériaux). De plus, certains matériaux de l’UNamur ont été testés en partenariat avec le projet TEXACOV (GoToS3) pour les propriétés photocatalytiques. Nos procédés utilisant le couplage ont montré de très bons potentiels de traitement des COV selon les émissions (débits/concentrations) et pourraient passer à l’échelle pilote industriel. La validation toxicologique a été faite sur le procédé adsorption-catalyse. Pour cela, il a été développé une méthodologie de caractérisation de la toxicité de mélanges gazeux tels que ceux rencontrés directement en industrie ou après dépollution d’un procédé. De nombreux articles scientifiques ont été publiés dans des revues de renommées internationales et des présentations tant sous forme d'affiches qu'orales ont été présentées partout dans le monde. Plusieurs soutenances de thèse chez les différents partenaires ont permis de présenter publiquement des travaux issus du projet. Une nouvelle revue internationale : « Chemical synthesis » a été créée où Bao-Lian Su (UNamur) est éditeur en chef et Stéphane Siffert (ULCO) est éditeur pour la chimie environnementale. Une revue générale sur nos travaux communs a été publiée dans ce journal. Le projet DepollutAir faisait partie du portefeuille GoToS3 avec 16 autres projets constitutifs. Il nous a permis de rencontrer les chefs de files de tous ces projets (COMAC, Comité des chefs de file) et de faire émerger des synergies, comme celle qui est née ave le projet TEXACOV. GoToS3 nous a aussi acculturé aux IRL (Innovation Readiness Level) et à l’innovation transsectorielle, à travers notamment une expérience de Design Fiction. Ce dynamique portefeuille GoToS3 a hébergé notre site internet et participé à notre stratégie de communication (site internet, réseaux sociaux, newsletter). Quatre workshops ont été organisés dont certains en partenariat avec les projets TEXACOV et Et’Air en présence d’industriels confrontés au problème d’émission de COV. A cause de la crise sanitaire, un workshop a été remplacé par une table ronde en distanciel ainsi que des vidéos des différents partenaires. Pour présenter ces travaux, une chaîne YouTube a été ouverte: « VOC-Prevention-Remediation-Interreg » (https://www.youtube.com/channel/UCBtRU7N17YElL9t-UQMSuUw). Le nombre d’actions de sensibilisation à l’environnement a donc été en accord avec les objectifs, à noter également : des articles parus dans des magazines (Athena, La Libre Belgique, Empreinte), une interview radio (RTBF) et des conférences grand public.