Lancé en octobre 2016, le projet transfrontalier « Compétences sans frontières » du programme Interreg France-Wallonie-Vlaanderen est issu d’un consortium de 23 partenaires français, wallons et belges. Il a pour but de faciliter la mobilité transfrontalière des demandeurs d’emploi et de créer une concordance entre l’offre et la demande dans les secteurs de l’agroalimentaire, du textile et de l’écoconstruction.

L’objectif du projet :

Le projet répond à une problématique du marché de l’emploi dans la région frontalière : d’une part, un grand nombre d’offres d’emploi sont vacantes en Flandre-Occidentale du fait d’une carence en main d’œuvre locale ; D’autre part, les régions françaises et wallonnes recensent peu d’offres mais de nombreux demandeurs d’emploi.

Aujourd’hui, grâce au projet « Compétences sans frontières », les demandeurs d’emploi reçoivent des informations sur des opportunités de travail de part et d’autre de la frontière franco-belge. De plus, pour accroître leurs connaissances et leurs compétences techniques et linguistiques dans les secteurs susmentionnés, les demandeurs sont encouragés à participer à des journées découvertes assurant des emplois (visites en entreprises, ateliers, etc.).

Enfin, les trois organismes d’aide à l’emploi (le Forem (wallon), le VDAB (flamand) et Pôle emploi (français)) ainsi que les centres de formation sectorielle œuvrent eux aussi au projet. Ainsi, en réponse aux besoins des entreprises, ils organisent des formations sur mesure à l’issu desquelles les demandeurs d’emploi peuvent offrir leurs services aux entreprises en manque d’employés

Depuis le lancement du projet :

• Huit journées découvertes ont été organisées et ont touchés 122 demandeurs d’emploi ;
• Six formations transfrontalières ont permis à 69 demandeurs d’emploi d’acquérir un certificat bilingue ;
• Dans le secteur agroalimentaire, les demandeurs d’emploi apprennent le vocabulaire néerlandais technique de base et sont formés aux métiers d’opérateur d’emballage ;
• Dans l’écoconstruction, ils sont formés à l’isolation en rénovation durable des toitures et des murs ;
• Dans le secteur textile, 24 demandeurs d’emploi ont reçu des formations pour devenir conducteur textile ou opérateur technique de tissage.

« 80% du textile n’existe pas encore et doit encore être inventé. » déclarait Marc Van Parys, professeur de la Haute Ecole de Gand. En effet, le secteur textile belge est en croissance constante. En 2018, il représentait un chiffre d’affaires de 4,4 milliards d’euros, dont 75% destinés à l’importation et un investissement annuel de 122 millions. Par ailleurs, il comptait 630 entreprises (PME et TPE principalement) et englobait 20000 travailleurs dont 2000 français.

Cependant, pour garantir la pérennité de ce secteur, les entreprises ont aujourd’hui besoin de trouver de jeunes talents étant donné l’âge moyen des travailleurs qui dépasse 50 ans.

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