Le projet du mois de février est en ligne : MAT(T)ISSE
A l’occasion de la journée mondiale contre le cancer, ce 4 février, parlons du projet transfrontalier MAT(T)ISSE : Offrir une solution de reconstruction chirurgicale sur-mesure pour les femmes ayant subi une ablation du sein.
Le saviez-vous ?
L’Europe fait partie des régions du monde les plus touchées par le cancer du sein : près d’une femme sur 8 est affectée. L’opération curative la plus couramment pratiquée est la mastectomie qui concerne 73% des patientes diagnostiquées. C’est une opération lourde de conséquences pour la patiente, avec, entre autres, une perte de l’estime de soi, des difficultés sexuelles et un deuil de son ancien corps.
Le défi du projet MAT(T)ISSE
Aujourd’hui, seules 20% des femmes bénéficient d’une reconstruction mammaire, pour laquelle trois principales techniques existent. Elles sont plutôt invasives et présentent des inconvénients comme les prothèses en silicone qui constituent des éléments étrangers au corps et ne sont pas dénuées de risques. C’est pourquoi les partenaires du projet MAT(T)ISSE ont décidé de chercher des solutions alternatives.
Le défi de MAT(T)ISSE est de concevoir une solution capable de se résorber après avoir favorisé le comblement du volume par les cellules de la patiente, sans toxicité pour l’organisme. A terme, le support résorbable disparaîtra et la patiente retrouvera la forme d’une poitrine grâce au développement de ses propres cellules. La technique repose donc sur la personnalisation de la bioprothèse grâce à l’implantation de tissus adipeux ainsi que d’une coque imprimée 3D constituée d’un matériau biorésorbable.
Les actions du projet
Pour atteindre cet objectif, le projet MAT(T)ISSE s’organise autour de 4 actions principales :
- La définition de protocoles et screening des biomatériaux résorbables ;
- Le développement de nouveaux biomatériaux, que ce soit des polymères résorbables et biocompatibles, les fils et les dentelles mais également les coques imprimées en 3D à partir de ces biomatériaux ;
- La validation chirurgicale par le CHU de Lille de différents sous-produits de la prothèse par des protocoles de tests précliniques et des tests biologiques ;
- La modélisation du dispositif médical MAT(T)ISSE pour fournir des solutions de personnalisation des prothèses 3D.
Le projet MAT(T)ISSE se concentre sur l’application mammaire, mais les partenaires envisagent également d’autres applications futures pour les implants de reconstruction (chirurgie thérapeutique et esthétique) car le modèle développé dans le projet pourra être transposé à d’autres parties du corps (visage, fesses…).
Le projet a débuté le 1er janvier 2018 et se clôturera le 31 décembre 2022. Il est financé à hauteur de 50% par le Fonds européen de développement régional, soit plus d’1,5 million d’euros.
EN CE 4 FÉVRIER, TOUS ENSEMBLE CONTRE LE CANCER !
Envie d’en savoir plus sur ce projet de recherche et innovation ? N’hésitez pas à consulter cette infographie.
Bonne lecture !
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