Programme de coopération transfrontalière

avec le soutien du Fonds Européen de Développement Régional

SYTRANSPOM

Informations clés

Opérateur chef de file

CARAH
Rue Paul Pastur 11
7800 ATH
BELGIQUE

Personne de contact :

Deborah Lanterbecq

Date de début

01-04-2018

Date de fin

31-03-2022

Eléments budgétaires

Budget Total
1 297 920,94 €

Site Web

http://www.carah.be/projets/sytranspom.html





SYTRANSPOM

Synergie transfrontalière dans la conception d'outils innovants d'aide à la décision pour promouvoir la protection intégrée contre les principales maladies fongiques foliaires de la pomme de terre

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Catégorie

Projet

Objectif spécifique du programme

Accroissement de la recherche et de l'innovation de la zone transfrontalière dans les secteurs stratégiques et les secteurs à forte complémentarité

Domaine d'intervention

Activités de recherche et d’innovation dans les centres de recherche publics et les centres de compétence, y compris la mise en réseau


La culture de la pomme de terre revêt une importance spécifique dans la zone transfrontalière, alimentant toute une filière commerciale (producteurs, obtenteurs, négociants, sociétés phytopharmaceutiques et industries de transformation). Pour assurer la durabilité de cette production des points de vue compétitif et environnemental, il est important de maîtriser les pathogènes fongiques foliaires. Le projet SYTRANSPOM, en rassemblant l’expertise transfrontalière de quatre partenaires, ambitionne de protéger les cultures des pathogènes fongiques en élaborant un diagnostic précoce des infestations. Le projet prévoit la création d’une plateforme de collaboration transfrontalière afin de centraliser des informations existantes et de l’enrichir de données nouvelles issues des expérimentations de terrain, des résultats expérimentaux de laboratoire et de données provenant de l’agriculture de précision ; (2) le développement de nouvelles méthodes moléculaires (méthodes de détection et analyses quantitatives) pour caractériser les pathogènes fongiques du feuillage ; (3) la mise en place d’essais expérimentaux en champ pour obtenir un diagnostic précoce des infections, le suivi du développement des maladies et l’amélioration des méthodes de protection ; (4) le développement d’un système complet d’aide à la décision (SAD) intégrant les systèmes d’avertissement de plusieurs pathogènes foliaires. Le projet fait appel à des équipes d’agronomes de terrain, de spécialistes en phytopathologie, en biologie moléculaire et d’informaticiens. 

 

 

 

Date de rapport 05-01-2023

Durant les quatre premières années du projet, des résultats ont été collectés sur le terrain et en labo, et ont été progressivement analysés. Certaines tendances ont pu être retirées et les résultats ont été expliqués et partagés entre tous les partenaires. Les résultats sont disponibles sur la plateforme collaborative du projet (SharePoint hébergé́ par INAGRO) et seront rendus publics dès que possible après leur confirmation. D'autres documents ont déjà̀ été partagés sur la plate-forme comme les PV de réunions, PDF de posters, etc... Les premiers résultats consolidés pour les trois versants (2018 et 2019) ont fait l'objet d'une publication dans la revue Phytoma (n° 731, février 2020) : (1) les traitements fongicides trop précoces (effectués avant le 8 ou le 20 août en 2018, dates optimales du premier traitement, déterminées par le modèle d'avertissement) n'ont pas été utiles, apparition très tardive des symptômes de l'Alternariose, et en particulier A. solani (quelques symptômes caractéristiques observés en fin de saison, début septembre) ; (2) tous les modes d'action fongicides (contact, systémique, préventif ou curatif) ont montré́ des efficacités comparables sur les 3 versants ; (3) une apparition aussi tardive de la maladie ne permet pas de voir un effet significatif sur les rendements, le calibrage ou la teneur en matière sèche des tubercules. Les résultats comparables pour les trois versants (obtenus en 2018, 2019 et 2020), confirment le caractère secondaire de la maladie et l'inutilité́ des traitements avant le mois d'août (dans la grande majorité́ des cas). Les résultats de la campagne 2021 ont été analysés. Les partenaires ont participé́ à différents événements (comme les salons Potato Europe, Qualipom, journée technique pomme de terre, colloques, séminaires,...) afin de présenter le projet et la problématique des maladies fongiques foliaires de la pomme de terre (et plus particulièrement l'Alternariose). Des visites de champ d'essais ou des coins de hangars ont également été organisées afin de présenter cette problématique. Un événement de communication sur le projet Sytranspom a été organisé lors de l'événement Potato Europe. Le premier comité́ de consultation du projet a eu lieu le 17 décembre 2019 à la Chambre d'agriculture Nord-Pas-de-Calais à Lorgies en France. Ce comité́ a permis d'exposer et d'expliquer les premiers résultats de recherche pour les années 2018 et 2019 à un public de professionnels du terrain. Des échanges ont également eu lieu entre les partenaires du projet afin d'améliorer certaines techniques de laboratoire (détection précoce, quantification, identification des souches). Les événements (réunions, colloques, ...) de 2020 et 2021 ont dû être annulés à cause de la pandémie de Coronavirus. Un premier ringtest a été organisé entre laboratoires et les échanges de protocoles sont toujours en cours. Ils ont été testés lors de la saison de culture 2020 et un deuxième ringtest a été organisé afin d'améliorer les conclusions. Les analyses de ce deuxième ringtest ont eu lieu au 6ème semestre et un troisième ringtest a été organisé et analysé au 7ème semestre. Pour résumer, grâce à la mise en commun des informations transfrontalières, via la création d'une plateforme collaborative (SharePoint), les partenaires ont pu comparer leurs observations sur les trois versants Interreg (France, Wallonie, Flandre) durant quatre années. Les résultats obtenus ont permis de mettre en évidence plusieurs points : - dans les trois versants, est constatée une apparition tardive (généralement après le 15 août) des symptômes attribués à la présence d'Alternaria solani sur les feuilles de pomme de terre ; - différentes espèces des sections Alternaria et Porri ont été identifiées en France, ce qui suggère que l'Alternariose pourrait être provoquée par plusieurs espèces du genre Alternaria ; - des résistances à tous les modes d'action fongicides (utilisés dans les essais) sont observées en Flandre, ainsi que la présence de phénotypes avec double résistance ; - les modèles offrent des informations pertinentes et doivent être affinés pour proposer un ou des traitements fongicides adaptés/efficaces à appliquer au moment opportun. L'efficacité́ des modèles repose également sur les données de captages de spores dans l'air et le monitoring de la maladie, données qui peuvent alimenter ces outils d'aide à la décision via la plateforme d'échanges transfrontalière.