Programme de coopération transfrontalière

avec le soutien du Fonds Européen de Développement Régional

DIADeM

Informations clés

Opérateur chef de file

Université Reims Champagne Ardenne (URCA)
Boulevard de la Paix 9
51097 Reims
FRANCE

Personne de contact :

Alain GEFFARD

Date de début

01-01-2017

Date de fin

31-12-2020

Eléments budgétaires

Budget Total
2 326 040,91 €

Réseaux sociaux



Site Web

https://www.interregdiadem.eu/





DIADeM

Développement d’une approche intégrée pour le diagnostic de la qualité des eaux de la Meuse

axe3

Catégorie

Projet

Objectif spécifique du programme

Développer la gestion intégrée et durable des ressources naturelles et des écosystèmes transfrontaliers

Domaine d'intervention

Protection et amélioration de la biodiversité, protection de la nature et infrastructure verte


Les grands axes fluviaux, tel que la Meuse, présentent une continuité hydrologique et écologique sans lien avec les frontières nationales. Bien que la surveillance de ces milieux s'effectue dans un cadre européen, de nombreuses initiatives visant à mettre en place de nouveaux outils se font au niveau national voire régional. Afin de développer une continuité transfrontalière, le projet DIADeM propose de mutualiser les connaissances et les savoir-faire en vue de déployer des solutions applicables sur la zone de coopération. Le projet permettra de générer sur l'interrégion des connaissances nouvelles et originales, mais aussi des méthodes d'évaluation de la qualité des masses d'eau non réalisables pour chacune des régions seules. Le projet vise à rapprocher les différents acteurs transfrontaliers préoccupés par la protection des milieux aquatiques (académiques, gestionnaires, utilisateurs) tout en informant les citoyens des risques induits par la dégradation des masses d'eau. Le projet DIADeM assurera une meilleure sensibilisation de la population transfrontalière vis-à-vis des conséquences possibles des rejets sur les milieux naturels et favorisera ainsi à rappeler que nous pouvons tous être acteurs pour le maintien de la qualité de nos ressources.   

Date de rapport 02-08-2022

Le premier volet vise à une meilleure compréhension de la toxicité d’un mélange de cinq médicaments (paracétamol, irbésartan, diclofénac, carbamazépine et naproxène) sur des espèces sauvages (truite, épinoche, gammare, moule zébrée et mousse). Pour ceci, des expérimentations en conditions contrôlées de laboratoire et semi-contrôlées de mésocosme (rivières artificielles) ont été réalisées. Suite à une mise au point des méthodes analytiques, le niveau d’exposition a été suivi via des analyses dans l’eau mais aussi de la fraction bioaccumulée par les organismes. Durant ces expérimentations, différentes analyses biologiques ont été réalisées, incluant des approches non ciblées de métabolomique (uniquement moule zébrée) ou des mesures ciblées concernant différents effets (i.e. génotoxicité), fonctions physiologiques (i.e. immunité, métabolisme énergétique, reproduction) ou trait de vie (i.e. taille, croissance). L’ensemble de ces mesures réalisées au niveau moléculaire et individuel ont alimenté les modèles mathématiques et statistiques développés au sein du projet. Ces modèles visent à extrapoler en termes d’impacts démographiques les effets d’un stress chimique sur la base de réponses précoces mesurées au niveau individuel. Le second volet du projet, exclusivement in situ (c’est-à-dire directement dans les rivières), vise à préciser l’impact du rejet de cinq stations d’épuration (STEP) sur la Sambre, Meuse et Semois. Une nouvelle stratégie basée sur la mesure de biomarqueurs chez des organismes transplantés (approche active) a été mise en place. Suite à une cartographie du niveau de contamination des masses d’eau du bassin versant de la Meuse de l’interregion, des organismes ont été transplantés durant 1 à 8 semaines, selon les espèces, en amont et aval des rejets de STEPs. Dans le but d’évaluer la bioaccumulation des médicaments par les espèces sentinelles ainsi que la réponse des biomarqueurs, des échantillons ont été prélevés et les analyses ont été réalisées. Pour chacune des espèces les résultats ont été traités et interprétés. Finalement, ils ont été intégré dans un indice Integrated Biomarker Response »(IBR). L’ensemble de ces actions et résultats servent de support autant pour la communication et la formation que pour l’aide à la gestion des milieux et cela auprès de différents publics. Ces actions impliquent l’ensemble des opérateurs (partenaires et associés) et sont principalement organisées par l’UNamur (CdS) et l’EPAMA. La communication du projet a conduit à plusieurs actions incluant trois ateliers, plusieurs conférences dont un side event durant le colloque de l’ASTEE en juin 2017, des actions de formation universitaire notamment au travers de la formation par la recherche, des échanges avec plusieurs classes de primaires (10 classes de CM1) et des rencontres grands publics (fêtes de la science, Chômage de la Meuse) ainsi qu’à une chronique radio et à la réalisation de capsules vidéo i) https://www.youtube.com/watch?v=TOwP7ijKGdA&feature=youtu.be et ii) https://www.youtube.com/watch?v=2x3yrf7HBTg en français et https://www.youtube.com/watch?v=g8-UIpieZfQ&feature=youtu.be en anglais. De plus, une exposition itinérante de deux niveaux de lecture, pour des enfants de 9-12 ans et le grand public sera présentée ainsi qu’une série de guide sur la méthodologie développée dans le projet Au cours du projet, nous avons réalisé, 18 conférences et/ou colloques, 3 ateliers « gestionnaire », 6 stages & mémoires, 8 cours destinés à l'enseignement supérieur. Nous avons formé 300 étudiants, publié 6 publications scientifiques et écrit d’autres publications qui sont en cours de relecture, réalisé 6 guides méthodiques, 5 capsules vidéo et créé 1 exposition itinérante en deux volets. Toutes les informations relatives au projet restent disponibles sur le site web dédié au projet : http://www.interregdiadem.eu